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Quelles baisses de taux?
Scott Blair, CFA
Chef des placements
Les investisseurs qui se sont souvenus du vieil adage de Wall Street selon lequel « la tendance est votre alliée » ont été bien récompensés au premier trimestre de 2024. En effet, le redressement du marché boursier amorcé au cours des trois derniers mois de 2023 s’est poursuivi.
Six mois mémorables
Le redressement observé ces six derniers mois a été remarquable pour plus d’une raison. Premièrement, il s’est produit à l’échelle mondiale, et seuls quelques marchés émergents ont tiré de l’arrière. Deuxièmement, il a été généralisé. Bien que les titres technologiques aient continué de mener le bal, d’autres secteurs ont progressé, comme le montre le fait que des marchés moins pondérés en titres technos, comme le Canada, ont inscrit d’excellents rendements. Troisièmement, ce redressement a été robuste. Bien que les rendements présentés dans la figure 1 ne portent que sur la période de six mois prenant fin le 31 mars, ils seraient considérés comme étant exceptionnels sur une période de 12 mois.
Bien entendu, ce redressement a été principalement attribuable à l’idée selon laquelle les banques centrales avaient fini de relever les taux d’intérêt et qu’elles commenceraient bientôt à les abaisser. Pourtant, six mois après que cette idée se soit emparée des marchés, la Banque nationale suisse est la seule banque centrale d’importance à avoir abaissé son taux directeur jusqu’à présent. De toute évidence, quelque chose a changé.
Figure 1 : Rendements totaux des principaux indices* sur les marchés canadien, américain et internationaux
* Rendements en dollars canadiens
Bonne nouvelle, mauvaise nouvelle?
Une autre raison explique toutefois aussi l’absence de baisses de taux : l’économie est plus vigoureuse que prévu. Ces dernières années, nous nous sommes demandé à quel moment se produirait la prochaine récession et quelle en serait l’ampleur, pour enfin nous demander s’il y aurait une récession.
Aux États-Unis, les analystes prévoient désormais une croissance d’un peu plus de 2 % en 2024, comparativement à une croissance de 0,6 % il y a tout juste six mois. La situation est semblable au Canada. Les prévisions de croissance sont proches de 1 % en 2024, comparativement à 0,5 % au début de l’année.
Si l’économie se porte bien, que le taux de chômage est faible et que l’inflation est bien orientée, on peut raisonnablement se demander pourquoi les banques centrales abaisseraient les taux? Pour les personnes qui espèrent une baisse des taux, la robustesse de l’économie ne représente pas nécessaire une bonne nouvelle.
L’énigme du Canada
Selon nous, la Banque du Canada se trouve dans une situation difficile. L’économie canadienne a ralenti davantage que celle des États-Unis et, compte tenu des perspectives de croissance relativement faibles, des baisses de taux sont nécessaires. Cela dit, l’inflation ne se situe toujours pas au niveau où elle devrait s’établir, et puisque l’économie américaine semble solide, les baisses de taux dans ce pays pourraient être retardées. Si la Banque du Canada amorçait la première une réduction des taux, le dollar canadien pourrait en souffrir et l’inflation pourrait reprendre une trajectoire ascendante.
En outre, un très grand nombre d’emprunts hypothécaires à cinq ans devront être refinancés en 2025 et 2026 à des taux beaucoup plus élevés. Pour les propriétaires, cette situation entraînera une envolée des versements hypothécaires susceptible d’entraver la croissance de l’économie. Tout répit que la Banque du Canada pourrait offrir aux propriétaires serait le bienvenu. Là encore, la question reste à déterminer à quel moment offrir ce répit.
Cette année encore s’annonce imprévisible et incertaine, marquée par des changements rapides des prévisions et des attentes. Un tel contexte peut être inquiétant. Cependant, comme nous l’avons vu ces dernières années, l’incertitude ne signifie pas nécessairement que les marchés font piètre figure. En fait, elle pourrait donner lieu à des résultats exceptionnels.
Sources : FactSet et Bloomberg
Canada
Gil Lamothe, CFA
Gestionnaire de portefeuille principal, Actions canadiennes
Observation
Le marché boursier canadien a connu un bon début d’année 2024, l’indice composé S&P/TSX ayant enregistré un rendement de 6,6 %. Après une certaine volatilité au départ, le marché s’est raffermi à la fin du premier trimestre. Les taux des obligations à long terme ont augmenté, alors que tout indique que la Banque du Canada (BdC) réduira le taux du financement à un jour plus tard que prévu en raison de la persistance de l’inflation.
Dans ce contexte, les secteurs sensibles aux taux d’intérêt comme les services de communication et les services publics ont été léthargiques durant le trimestre. La hausse des taux obligataires est favorable aux compagnies d’assurance, car elle leur permet de prévoir les indemnités d’assurance avec plus de certitude. Les sociétés de technologie ont poursuivi leur ascension, dopées par leurs solides résultats financiers récents et la vigueur générale du secteur aux États-Unis.
Les coûts plus élevés des aliments et du logement ont nui au secteur de la consommation discrétionnaire. Les dépenses discrétionnaires ont été faibles dans certains segments de l’économie, car les consommateurs canadiens ont donné la priorité aux produits de première nécessité comme les aliments et le logement. Ils privilégient les grandes quantités, réduisant les dépenses non essentielles et recherchant un bon rapport qualité-prix. Des sociétés comme Magna, Couche-Tard, Canadian Tire et Richelieu Hardware ont pâti de cette baisse des dépenses discrétionnaires. La figure 2 montre la hausse spectaculaire des coûts des produits essentiels au cours de la dernière année ainsi que l’atténuation récente de cette tendance. Les habitudes des consommateurs devraient revenir à la normale à mesure que l’inflation reculera et que la BdC commencera à réduire son taux du financement à un jour.
Figure 2 : Comparaisons de l’indice des prix à la consommation au Canada
Source : Statistique Canada (données désaisonnalisées)
La diminution des prix de la téléphonie sans fil, attribuable à une intensification des activités promotionnelles, continue de peser sur le secteur des services de communication. Nous surveillons l’évolution du contexte réglementaire, car tout changement est susceptible de nuire à des sociétés comme Telus, BCE et Rogers Communications. La prudence nous semble de mise et nous avons réduit l’exposition à ce secteur en 2023.
Réflexion
Les banques canadiennes ont rebondi depuis les creux atteints l’automne dernier, grâce à des bénéfices supérieurs aux prévisions, à un climat d’optimisme et à l’anticipation d’une baisse des taux d’intérêt. Elles se comportent généralement bien lorsque les taux d’intérêt sont moins volatils. Une hausse rapide des taux d’intérêt accroît le nombre de défauts de paiement, tandis qu’une baisse des taux peut exercer des pressions sur les marges bénéficiaires.Le secteur de l’industrie a connu un bon premier trimestre, profitant du dynamisme persistant de l’économie américaine. CCL Industries, qui fabrique des étiquettes complexes destinées à une variété de produits, s’est particulièrement démarquée. La pandémie de COVID-19 a eu des conséquences sur cette société, d’abord négatives en raison de la faiblesse de la demande, puis positives en raison des déséquilibres de la chaîne d’approvisionnement et des commandes excédentaires. La société a le vent dans les voiles et devrait enregistrer une bonne croissance de ses bénéfices à moyen terme. En ce qui concerne la tendance à l’externalisation proche, CCL continue d’accroître sa production au Mexique et a presque achevé la construction d’une grande usine de fabrication, ce qui augmentera considérablement sa capacité dans un de ses segments et réduira son exposition à l’Asie.
Action
Au cours du trimestre, nous avons rééquilibré plusieurs placements au sein de nos stratégies, qui avaient fortement dévié de leurs pondérations cibles. Dans notre stratégie d’actions canadiennes de base, nous avons réduit la pondération de Stantec, estimant que la société est évaluée à sa juste valeur après sa forte progression des dernières années. Nous avons également accru la pondération de Chemin de fer Canadien Pacifique et de Waste Connections, en raison de la qualité manifeste de leur gestion et de leur croissance constante.Un autre rajustement a consisté à liquider notre position dans la Banque de Nouvelle-Écosse et à en investir le produit dans la Banque EQ. La Banque EQ croît plus rapidement que les grandes banques canadiennes et, grâce à sa petite taille, elle devrait être en mesure d’accroître sa part de marché. Elle a un solide ratio de fonds propres et un historique de faibles pertes sur créances.
L’année a commencé du bon pied pour les actions canadiennes. Nous affichons un optimisme prudent et pensons qu’une baisse des taux pourrait avoir un effet favorable, mais le chemin risque d’être quelque peu cahoteux d’ici là.
Sources : Bloomberg, Statistique Canada et FactSet
Portefeuille de dividendes canadiens
Nombre de sociétés dans le portefeuille d’actions | 31 |
Nombre de sociétés qui ont déclaré un dividende en hausse | 12 |
Pourcentage des sociétés qui ont déclaré un dividende en hausse |
38.7% |
Moyenne pondérée de la hausse du dividende |
2.00% |
Augmentation de l’indice des prix à la consommation |
2.80% |
Rendement en dividende du portefeuille d’actions** |
4.63% |
Rendement en dividende de l’indice S&P/TSX | 3.35% |
10 plus fortes hausses des dividendes
Brookfield Asset Management |
18.80% |
Intact Financial Corp |
10.00% |
Manulife Financial Corp |
9.60% |
CCL Industries |
9.40% |
Canadian National Railway |
7.00% |
Brookfield Renewable Corp |
5.20% |
Canadian Natural Resources |
5.00% |
Magna International Inc |
3.30% |
TC Energy Corp | 3.20% |
BCE Inc | 3.10% |
** Le rendement en dividendes est basé sur le Leon Frazer Canadian Dividend Fund qui utilise la pondération cible pour les liquidités.
Source : CWB Gestion de patrimoine
États-Unis
Liliana Tzvetkova, CFA
Gestionnaire de portefeuille principale, Actions américaines
Saket Mundra, CFA, MBA
Gestionnaire de portefeuille principal, Actions américaines
Observation
L’année 2024 a démarré en force, portée par l’élan de l’année précédente. L’indice S&P 500 a inscrit des gains trimestriels consécutifs et réalisé son meilleur premier trimestre depuis 2019. Alors que les craintes d’une récession profonde et imminente continuent de s’estomper, l’attention du marché reste fixée sur les possibilités qu’offre l’IA et sur les hypothèses quant au moment où la Réserve fédérale américaine commencera à réduire les taux d’intérêt.Les gains de l’indice sont largement attribuables aux secteurs des services de communication, de l’énergie et des technologies de l’information, avec des hausses notables pour la société mère de Facebook et d’Instagram Meta Platforms (+37 %), Exxon Mobil (+17 %) et NVIDIA (+83 %). Cependant, on observe des disparités entre les sociétés à grande capitalisation au chapitre des rendements des cours. L’action de Tesla a reculé de 29 % et celle d’Apple, de 11 %. Cette divergence s’observe également dans d’autres secteurs. L’immobilier a été le seul secteur en territoire négatif au premier trimestre. Les secteurs défensifs des produits de base et des biens de consommation de base ont aussi déçu.
Après un excellent début d’année, il faut reconnaître que les marchés n’évoluent pas à la hausse ou à la baisse de manière linéaire indéfiniment. Un repli surviendra tôt ou tard. C’est pourquoi il est important d’adopter une vision à long terme plutôt que de se laisser distraire par les fluctuations actuelles du marché.
Réflexion
Les bénéfices des sociétés ont été généralement solides ce trimestre, malgré les récentes craintes d’une récession imminente. Les bénéfices du quatrième trimestre de 2023 ont dépassé de 4 % les prévisions consensuelles, ce qui est conforme à la thèse d’un atterrissage en douceur général évoquée par de nombreuses sociétés. Parmi les autres tendances favorables relevées par les équipes de gestion des sociétés figurent les possibilités qu’offre l’IA sur le plan des revenus et des coûts, les initiatives opérationnelles et de productivité en cours, et la demande relativement forte malgré sa normalisation au sortir de la pandémie.En dépit des nouvelles relativement bonnes cette année, l’inflation élevée reste préoccupante. En effet, la figure 3 montre que l’IPC demeure nettement supérieur à la cible de 2 % de la Fed.
Figure 3 : Fluctuations de l’indice des prix à la consommation aux États-Unis, de janvier 2021 à janvier 2024
Source : FactSet
Si l’on ajoute à cela les signes de ralentissement des dépenses de consommation et de l’activité industrielle, il est légitime de se demander si les entreprises seront en mesure de maintenir leurs marges dans un contexte d’affaiblissement potentiel du pouvoir de fixation des prix. Ces craintes ont été aggravées par les tendances négatives qui se dégageaient des prévisions de bénéfices pour le premier trimestre.
Dans ce contexte, nous sommes demeurés résolus à trouver des entreprises qui peuvent non seulement faire face à des conjonctures économiques de toutes sortes, mais aussi prospérer et en sortir plus fortes. Même si presque toutes les entreprises seront confrontées un jour ou l’autre à des périodes difficiles, caractérisées par exemple par une baisse des dépenses de consommation ou un fléchissement temporaire de la demande de produits, nous tentons de dénicher celles dont l’action intègre ces facteurs défavorables à court terme de manière permanente et dont le potentiel à long terme demeure intact selon notre analyse.
Action
Notre portefeuille américain a dégagé un rendement légèrement supérieur à celui de l’indice S&P 500 au cours du trimestre, grâce surtout à l’excellente tenue de nos placements dans NVIDIA et AutoZone. Notre décision de ne pas investir dans Tesla, qui a enregistré un faible rendement trimestriel au sein de l’indice, a aussi contribué à cette surperformance. Ces gains ont toutefois été en partie annulés par notre placement dans Intel, qui a été à la traîne. Nous avons établi trois nouvelles positions (Nike, Cheniere Energy et Elevance Health) et réduit celles dans Costco, Fabrinet, Microsoft, NVIDIA et Johnson & Johnson.Malgré ces bons résultats, nous réaffirmons notre engagement à ne pas nous focaliser sur les résultats à court terme, qu’ils soient positifs ou négatifs. Nous continuons d’investir dans des entreprises de grande qualité qui se caractérisent par des perspectives de croissance prometteuses, une équipe de gestion compétente, un solide bilan et des flux de trésorerie réguliers, en veillant à ce qu’elles présentent un profil risque-rendement attrayant compte tenu de leur valorisation.
Source : FactSet
Marchés internationaux
Gestionnaire de portefeuille principal, Actions internationales et revenus alternatifs
Observation
Alors que l’IA est présentée comme ayant le pouvoir de tout transformer, des puces numériques au gaz naturel, il est important de chercher la vérité et de distinguer le battage médiatique des thèses de placement. Pour évaluer les risques et les possibilités de notre portefeuille et encadrer notre analyse, nous avons classé nos placements par catégories afin de mieux comprendre la chaîne de valeur de l’IA.
Réflexion
De sa position monopolistique, ASML fournit les machines de lithographie par ultraviolets extrêmes (UVE) nécessaires pour fabriquer les puces de pointe conçues par Nvidia, Intel et AMD. Pour être compétitives et rentables, ces puces doivent être fabriquées dans des usines au moyen des dernières machines de lithographie d’ASML, qui coûtent plus de 300 millions de dollars. L’augmentation de la demande de puces d’IA est donc directement liée à la croissance de la demande de machines.
Infineon conçoit et fabrique des puces électroniques de puissance servant à produire, transmettre, convertir et acheminer de l’énergie aux centres de données. Ces puces sont utilisées dans le réseau de distribution d’électricité, le système électrique d’un bâtiment et le système électrique numérique dans divers serveurs. Par conséquent, Infineon tire parti de l’accroissement rapide du nombre de serveurs et de centres de données, ainsi que de leur consommation d’énergie.
Les entreprises qui déploient l’IA représentent le deuxième groupe de bénéficiaires. Il s’agit naturellement des entreprises axées sur les logiciels parmi lesquelles SAP, Adyen, Alibaba et Tencent (pondération combinée de 7,3 %) font partie de notre portefeuille. Ces entreprises font également du commerce et disposent de quantités inimaginables de données recueillies au fil des ans. En appliquant l’analyse avancée et l’IA à ces données, elles peuvent contribuer à accroître l’efficacité et la productivité et à réduire la fraude, entre autres, pour tous leurs clients. Tous ces produits et services améliorés par l’IA sont évidemment proposés aux clients à des prix plus élevés et devraient engendrer une hausse du chiffre d’affaires.
Enfin, les bénéficiaires indirects sont les entreprises situées plus loin dans la chaîne de valeur comme Vestas et les services publics tels que E.ON, Enel et RWE (pondération combinée de 6,4 %). Les centres de données sont déjà à l’origine d’une hausse considérable de la consommation d’énergie, et des pays comme l’Irlande refusent de nouveaux centres de données en raison de l’insuffisance de l’approvisionnement en électricité.
En Irlande, les centres de données représentent actuellement 25 % de la demande nationale d’électricité et celle-ci devrait atteindre 32 % en 2026 (selon l’Agence internationale de l’énergie, citée dans le Financial Times). La figure 4 montre la croissance prévue de la demande d’énergie aux États-Unis qui est attribuable aux centres de données. La part de l’énergie consommée par ces installations devrait tripler d’ici 2027, passant de 2,5 % actuellement à 7,5 % de la production totale des États-Unis (source : Bernstein Research). Des dynamiques similaires sont attendues dans d’autres pays d’Europe et d’Asie.
Figure 4 : Consommation d’énergie des centres de données (GW)
Sources : Estimations de McKinsey & Co, analyse de Bernstein
Comme de nombreuses sociétés d’informatique se sont engagées à acheter de l’énergie renouvelable pour leurs centres de données, il faut s’attendre à ce que la demande d’éoliennes de Vestas augmente. Les services publics devraient profiter eux aussi de l’accroissement de la production d’énergie et de l’utilisation de leurs infrastructures. Les investissements supplémentaires nécessaires pour répondre à la demande accrue entraîneront une hausse des tarifs, qui devrait se traduire par des bénéfices plus élevés.
Action
Sources : FactSet et estimations de McKinsey & Co.
Titres à revenu fixe
Gestionnaire de portefeuille principal, Titres à revenu fixe
Ric Palombi, CFA
Gestionnaire de portefeuille principal, Actions internationales et revenus alternatifs
Observation
Les écarts de taux ont diminué durant le trimestre, poursuivant la tendance amorcée au quatrième trimestre de 2023 (figure 5). Il est intéressant de noter que la diminution semble d’autant plus marquée que la qualité des obligations est faible. L’écart de taux des obligations BBB (catégorie investissement la plus faible) approche actuellement de la limite inférieure de sa fourchette historique. Celui des obligations BB (catégorie spéculative la plus élevée) se situe en deçà de sa fourchette historique. Les obligations CCC (risque de défaillance élevé) ont progressé pendant 14 séances de suite, ce qui représente la plus longue série de gains en plus de trois ans, tandis que le taux obligataire a atteint 11,92 %, son plus bas niveau des 10 dernières semaines, et l’écart a dégringolé à son plus bas niveau en deux ans, soit 726 points de base. La percée des obligations cotées CCC et la compression continue des écarts entre les niveaux de notation mettent en évidence une forte prise de risque de la part des emprunteurs de qualité inférieure.
Figure 5 : Écarts de taux par rapport aux titres du Trésor américain
Source : Bloomberg
Les marchés semblent écarter la possibilité d’un ralentissement marqué et s’attendent maintenant à une légère récession, au pire, et probablement à un simple ralentissement.
Réflexion
Cette embellie des perspectives d’inflation s’observe au Canada, aux États-Unis et en Europe. Cette cohérence nous conforte dans l’idée qu’il ne devrait pas y avoir de pressions excessives sur les taux de change.
L’amélioration des données économiques montre que l’économie est plus résiliente que certains le pensaient. Toutefois, la diminution des écarts de taux indique que les rendements exceptionnels de certaines obligations de sociétés sont peut-être derrière nous. Il existe encore de bonnes occasions dans ce segment, mais pas dans la même mesure que l’année dernière à la même époque.
Le recul marqué des écarts de taux des obligations de catégorie spéculative nous rappelle l’importance d’effectuer un contrôle diligent approprié et de bien comprendre les obligations que nous détenons, car la marge d’erreur est plus mince. Lorsque l’économie se porte mieux, le risque que des émetteurs d’obligations de catégorie spéculative soient en difficulté peut être moindre. Cependant, les modifications contractuelles et l’évolution de la dynamique du marché ont eu pour effet de réduire les taux de recouvrement lorsque les émetteurs étaient en difficulté. Pour les entreprises qui ne sont pas en défaut de paiement, il existe des acheteurs disposés à acquérir des obligations et à leur permettre de repousser les dates d’échéance.
Nous continuons de surveiller le niveau de la dette nationale, car on assiste à un phénomène intéressant : de nombreux économistes signalent que le niveau de la dette est un problème, mais les gouvernements n’interviendront pas tant que la situation n’est pas critique. Soulignons qu’à l’approche des élections américaines, les restrictions budgétaires ne figurent sur aucun programme électoral (jusqu’à présent, du moins).
Action
Source : Bloomberg
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