- Durée de l’inflation
- Marché du travail : obstacles et gains
- À quoi s’attendre à long terme?
Les dernières années ont été tumultueuses, tant sur les marchés que dans la vraie vie. Nous commençons toutefois à voir la lumière au bout du tunnel, comme l’illustrent les attentes à l’égard de l’inflation et des taux d’intérêt. C’est le thème qui se dégage pour 2023.
Durée de l’inflation
Jetons un coup d’œil à l’inflation au pays au cours des deux dernières années (figure 1). La ligne grise montre que l’inflation globale a monté en flèche jusqu’au milieu de 2022 et qu’elle a légèrement faibli vers la fin de l’année. La ligne turquoise indique que l’inflation fondamentale, qui exclut les deux éléments les plus volatils, soit l’énergie et les aliments, a suivi la même tendance.
Fait intéressant, la tendance inflationniste (ligne bleue) a ralenti rapidement, ce que la Banque du Canada souhaitait ardemment voir. Les analystes s’attendent donc à ce que l’inflation revienne à 2 % en 2024, et ce graphique appuie cette thèse.
Figure 1: Inflation au Canada
Sources : Bloomberg et Statistique Canada
En 2022, les problèmes liés aux chaînes d’approvisionnement et les produits de base ont constitué d’importants facteurs d’inflation. Les problèmes liés aux chaînes d’approvisionnement s’atténuent rapidement, et les produits de base pourraient même connaître une certaine déflation en 2023. Le logement et les articles discrétionnaires coûteux réagissent aux pressions exercées par les taux d’intérêt, et nous constatons un retour à un niveau normal de l’inflation dans ces secteurs.
Marché du travail : obstacles et gains
Les pressions inflationnistes persistent dans le secteur des services et sur le marché du travail en général. En 2020 et en 2021, le nombre de travailleurs de plus de 55 ans a considérablement diminué. Pour certains, la pandémie a été l’occasion de devancer leur départ à la retraite. Ce phénomène a exacerbé les pressions sur le marché du travail dans un contexte de vieillissement de la population. La baisse de la participation à la vie active imputable à la retraite anticipée semble toutefois tirer à sa fin.
Il est intéressant de noter que les mères de jeunes enfants sont de plus en plus nombreuses à entrer sur le marché du travail. La souplesse qu’offre le télétravail facilite sans doute leur participation à la vie active. Cette tendance pourrait améliorer le taux de participation global, ce qui atténuerait en partie les pressions pesant sur la main-d’œuvre au cours de la prochaine année.
Du côté des taux, la Banque du Canada a probablement terminé de relever son taux directeur pour ce cycle. Selon nous, les taux obligataires à court terme devraient commencer à diminuer plus tard cette année, lorsque le marché se mettra à anticiper d’éventuelles baisses de taux par la banque centrale en 2024. Les perspectives pour les taux obligataires à long terme sont différentes.
À quoi s’attendre à long terme?
Un retour de l’inflation à un niveau de 2 % est prévu à long terme, et les taux à long terme intègrent déjà ce recul. Toutefois, d’autres facteurs pourraient influer sur ces taux. En effet, la dette publique demeure élevée dans les pays développés et il n’y a aucun signe de diminution en vue. Les émissions supplémentaires de titres de créance exerceront des pressions haussières sur les taux à long terme. Les banques centrales se délesteront d’une partie des obligations qu’elles détiennent, ce qui accentuera davantage ces pressions. De plus, toute nouvelle difficulté économique dans les marchés émergents peut provoquer une ruée vers les valeurs sûres, qui favorisera les obligations nord-américaines.
Dans ce scénario, le principal risque est l’inflation inattendue. Si l’inflation dans le secteur des services ne fléchit pas et que la productivité au travail ne s’améliore pas suffisamment ou, pire, si les prévisions de l’inflation à long terme s’enracinent, les taux augmenteront. C’est ce qui s’est produit dans les années 1970, et les banques centrales en sont parfaitement conscientes. Plusieurs d’entre elles ont répété à maintes reprises qu’un resserrement excessif pendant trop longtemps était préférable à des baisses trop rapides. Elles se sont engagées à juguler l’inflation et, jusqu’ici, le marché les croit.
Dans l’ensemble, nous prévoyons un léger recul des taux obligataires à court terme, mais peu de variation des taux à plus long terme. En 2022, les obligations ont enregistré des rendements négatifs, nettement inférieurs à ceux des dernières décennies. Les taux obligataires étant généralement plus élevés que ce que nous avons connu pendant de nombreuses années, les obligations sont sur le point d’inverser cette tendance et d’offrir un potentiel attrayant en 2023.
Sources : Bloomberg et Statistique Canada
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